-

Amérique du Sud - 2010 - 11 - 12 - page 16

Vendredi 15 avril,
La nuit fût calme nous avons bien dormi. Ce matin nous partons faire quelques courses au centre ville et nous découvrons bien caché un petit marché pour les autochtones. Bien évidemment nous nous y faufilons et faisons quelques achats de fruits et de légumes verts qui sont assez beaux, ce qui est très rare ici. Nous nous approchons un peu plus de la manière de vivre de ces argentins du nord, habillés comme en Bolivie toute proche. Il fait chaud et il y a de nombreuses vendeuses de jus de fruits de la région. La viande est vendue sur des étalages sans glace ni système de refroidissement. Les trocs d'habits vont bon train, c'est galerie farfouille en tous genres! Nous aimons beaucoup je l'ai déjà dit mais ces marchés sont toujours des moments de plaisir pour nous.
Nous passerons ainsi deux heures dans les rues de ce petit village avant de retourner voir Hugo et de nous faire un déjeuner copieux. la viande étant vraiment très bonne, le filet de Lomo c'est le top du bœuf en Argentine.
Après le repas nous recherchons différentes solutions sur internet pour essayer de résoudre notre problème de transit véhicule. Ayant un contact sur Montevideo je fais un message en demandant de l'aide pour trouver un local où mettre Hugo à l'abri pour quatre mois. J'espère avoir des réponses demain si je trouve une connexion internet.

scènes de rue à Tilcara

-

du 16 au 17 avril,
Nous prenons la décision de partir sur la Bolivie pour essayer de récupérer huit mois au retour sur l'Argentine. Nous devrons rester quelques jours et nous allons nous diriger sur Tupiza environs 100km après la frontière de Villazon.
Nous arrivons à la frontière vers 15H30 et sommes tout de suite dans l'ambiance, c'est un vrai cirque ici. Il faut aller se garer sur un parking payant puis ensuite il faut aller au poste de douane Argentine et là les choses deviennent difficiles. Il faut d'abord chercher où se trouve le bureau N°1, visiblement c'est par une fenêtre, nous avons nos passeports tamponnés, puis ensuite il faut aller à un autre bureau où nous n'avons rien compris, le douanier n'étant pas clair et visiblement il a un problème avec nos passeports et les papiers du véhicule.
Trente minutes plus tard il nous dit d'aller au bureau des véhicules!!!! Nous ne pigeons plus rien, bref il nous montre où aller et là il faut aller chercher le véhicule et le mettre devant. J'arrive avec Hugo, je me gare devant, un gendarme arrive en courant en me disant de partir???? Nous lui expliquons que nous attendons la visite du véhicule, ok, il part. Nous finissons par comprendre que le dernier bureau où nous sommes est bolivien et que le douanier nous fait les papiers du véhicule pour entrer en Bolivie. Une heure plus tard nous passons à la douane bolivienne qui va nous expédier en 10mn.

Nous passons facilement la frontière à Villazon et nous nous dirigeons vers Tupiza que nous atteindrons en soirée mais avec quelques frayeurs sur la route. En effet si la route est superbement bien asphaltée par endroit, elle est coupée et ceci sans prévenir, en plusieurs tronçons. Ce qui fait que bien lancé à 110Km/h vous devez piler pour entrer sur du ripio ou des travaux de réparation, mais toujours sans être prévenu. C'est comme cela que nous allons passer quelques gués dont l'un assez profond et ensuite devoir attendre 30 minutes avant Tupiza que les engins dégagent la route suite à des chutes de rochers!!! Il fait presque nuit à notre arrivée et nous entrons dans le centre ville où il y a une forte animation. Ne trouvant pas d'Hôtel où demander à nous garer pour la nuit, nous ressortons du village et allons vers une station service qui ne refuse pas de nous avoir sur son parking. Nous y serons bien en retrait de la route et passerons une nuit très tranquille malgré les bruits pour lesquels nous commençons à être habitués.
Nous allons tuer le temps la journée suivante en attendant notre retour vers l’Argentine,

Villazon, première ville de Bolivie après la frontière de La Quiaca

route "Nacional", ben oui faut pas en demander de trop !

Lundi 18 avril,
Nous quittons notre emplacement de bivouac après une bonne nuit . Retour sur l'Argentine en espérant obtenir les huit mois pour Hugo. Nous faisons deux kilomètres et voyons un attroupement, puis des barricades sur la route, nous tombons en plein sur un bloqueo, un barrage de gréviste. Je décide d'aller aux nouvelles et savoir si nous pouvons passer, le chef me dit que le blocage est pour "todos". Nous faisons demi-tour et suivons un bus bolivien qui contourne par la ville mais il y a le lit du rio partiellement à sec à passer et à cet endroit il fait 100 mètres de largeur avec de grosses ornières. Mais à l'autre bout un tracteur bloque la piste. Je fais marche AR et m'enfonce un peu à l'aveuglette dans le rio, il nous en faut plus maintenant pour nous faire peur. Nous nous retrouvons après le bloqueo et filons vers la frontière que nous atteindrons à midi pile.

Nous sommes à la frontière Argentine et nous n'aurons pas nos 8 mois car il y a une erreur sur notre nationalité (argentinas au lieu de franceso) et le douanier ne peut pas refaire les papiers. Nous sommes une nouvelle fois abattus mais bon c'est comme cela même si l'erreur n'est pas de notre fait. Nous serons donc obligé de laisser Hugo sur l'Uruguay avec tous les frais que cela va engendrer. Nous arriverons sur Tilcara vers 17h00 où les fêtes pour célébrer Pâques battent leur plein. Ce soir soirée restaurant pour nous remettre de nos émotions, demain nous reprendrons le cours de nos pérégrinations et cela sera un autre jour.

Jeudi 21 avril,
Nous nous levons assez tôt pour ne pas rater le départ de Denis et Yveline qui à leur tour emmène leur compagnon au garage pour une grosse révision avant d'attaquer les pays du nord, très cassants.
Photos, bises et bon vent pour la suite, nous partons sur Cafayate pour deux jours avant de descendre sur Cordoba. Il fait très beau et chaud, nous reprenons la route qui va nous faire passer par la très belle "Quebrada de las Conchas" et ses palettes de couleurs. Les canyons n'y sont pas en reste également.
Arrivée sur Cafayate vers 14h00, il y a énormément de monde aux terrasses des restaurants, c'est bondé. Les vacances de Pâques y sont surement pour quelque chose, nous rejoignons le camping où nous étions déjà venu il y a quelques semaines.

Denis et Yveline, couple de l'est de la France ont fait la traversée du Havre à Buenos-Aires avec nous. Nous avions passé de très bons moments avec eux et nos autres compagnons André et Marie-Jo. Nous nous suivions depuis des semaines et nous ne savions pas si nous allions pouvoir nous retrouver sur les routes. C'est donc sur Salta que nous nous croiserons et nous y passerons de longs moments à parler de nos routes respectives. Bon vent à vous deux.

Quebrada de Las Conchas