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Amérique du Sud - 2016 - page 10
Dimanche 10 avril,
Nous quittons le camping pour nous rendre à la douane chilienne avant de monter vers la Bolivie, il est 9h00 et il n'y a personne, nous passons en 5 minutes les deux véhicules. Ensuite vient la longue montée en direction du Passo de Jama et c'est à 4600 mètres que nous prenons la piste pour nous rendre au poste frontière de Hito Cajon. Beaucoup d'activités  ici avec les TO qui conduisent les touristes dans le sud Lipez mais personne pour entrer aussi nous passons très rapidement mais pour le véhicule il faut se rendre 80km plus haut à 5033 mètres d'altitude au poste de douane qui ne fait que l'entrée des véhicules "estranjeros", c'est hyper compliqué.
Mais avant nous avons le péage de la "Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa", ouf et heureusement que nous avions fait du change à SPA. La Laguna Blanca nous apporte son lot de surprise par sa beauté mais aussi par un groupe de vigognes qui la traverse, c'est magnifique. Plus loin la fameuse Laguna Verde et resplendissante et nous en profitons pour déjeuner face à elle. Bon maintenant il faut monter jusque 5033 mètres sur 80 kilomètres pour faire l'entrée d'Hugo, il va nous falloir pas mal de temps car pas simple à trouver, des pistes partout et pas de pancarte, heureusement Osmand+ est là. On ne comprends pas pourquoi c'est comme cela, pourquoi faire simple, nous avons maintenant notre ticket d'entrée pour la Bolivie et nous nous dirigeons vers la Laguna Colorada où nous devons retrouver nos amis. La piste est très difficile mais les paysages sont grandioses, nul regret de ce côté et nous arrivons à la Laguna pour le bivouac du soir. Nous attendons Richard et Martine sur le bord de la piste et au loin nous voyons un véhicule blanc qui vient vers nous et fait un stop juste devant Hugo. Il s'agit d'un couple français en vadrouille en AmSud et du 51, des rémois aussi nous évoquons nos amis Co et Eric et il se trouve que René et Joëlle sont de très grands amis avec eux, que le monde est petit de se rencontrer sur une piste si loin de tout. Nous papotons un bon moment et voyons arriver nos autres amis, présentations et nous voici partis tous les six vers le bivouac du soir, belle aventure. Le seul hic c'est que je suis très malade avec l'altitude, je prends du Diamox depuis hier mais nous sommes montés de 3100 mètres dans la journée et cela ne pardonne pas, la nuit va être difficile.
 
                         
                         
                        route vers la Bolivie, le Licancabur à 5960 mètres et le poste frontière
 
                                    la Laguna Bianca
 
                         
                         
                        nous sommes à 5033 mètres, une première pour HugoII
rencontre improbable !
Lundi 11 avril,
Quelle nuit, beaucoup de mal à respirer, le cœur qui s'emballe, un mal de tête épouvantable, bref ce n'est pas la forme ce matin. Impossible d'avaler quoi que ce soit, tout m'écœure aussi je prends la décision de redescendre au plus vite car ici nous sommes à 4400 mètres et cela ne me convient pas du tout. Je préviens nos amis et leur annonce que nous partons, fais un au revoir et nous disons à bientôt à Joëlle et René puis j'entame la piste qui va être des plus affreuses que nous ayons faite jusqu'à ce jour. cinq heures pour faire les 110 premiers kilomètres, belle moyenne et la peur de casser une pièce mécanique et ici personne ne viendra nous dépanner, nous verrons deux véhicules au loin de toute la descente. Finalement tout se passe bien et nous finissons par retrouver une piste plus roulante jusque Uyuni, il reste 170km à faire. Nous y sommes vers 16h30 en étant partis à 8h30 ce matin et avons fait 280km, nous sommes à 3680 mètres et je suis nettement mieux. Le Salar d'Uyuni étant encore assez humide nous décidons de faire la visite avec un TO au moins Hugo ne prendra pas un bain de sel. Nous avons une adresse donnée par René et Joëlle et nous retenons un tour pour la journée de demain, au moins nous sommes pas venus ici pour rien et il y a longtemps que nous voulions faire ce Salar. Nous avons trouvé un bivouac en pleine ville, devant un hôtel et juste en face d'une caserne de militaire. Ce soir nous sortons, nous allons au restaurant en espérant que mon mieux ne sera pas plus mal.
 
                         
                         
                        un beau bivouac, puis rencontres avec des alpagas
 
                                    la fin de nos souffrances arrive avec le retour sur une piste roulante au village d'Alota
 
                                     
                                    le quinoa, culture massive
"piste Nacional"
Mardi 12 avril,
La nuit fut bonne malgré que nous soyons encore à 3700 mètres d'altitude et le repas d'hier soir reste un des meilleurs que nous ayons fait depuis le départ. Bon ce n'était que des pizzas mais elles étaient succulentes et avaient une pâte très fine, nous nous sommes fait plaisir.
Nous avons retenu un tour avec une agence du centre (Andrea Tour) et nous partons à dix heures avec 5 autres personnes plus le chauffeur vers le Salar d'Uyuni. Nous commençons la visite par le cimetière de locomotives, puis passons par le petit village de Colchani qui marque l'entrée du Salar et filons vers l'Hôtel de sel qui se situe entre Uyuni et la Isla Incahuasi. Nous y faisons le repas de midi (il est 14h00) avant de continuer la route vers l'Isla et en faisant quelques arrêts photos sur le salar.
Nous restons un bon moment sur l'Isla, en faisons la visite depuis le Salar puis nous repartons vers Uyuni avec le coucher de soleil. Cette journée nous a permis de nous détendre un peu après les difficultés pour circuler sur la piste de la Laguna Colorada et surtout de découvrir ce fabuleux Salar. Nous rentrons vers 19h00, il fait nuit et pas de courage de faire à manger aussi nous retournons au restaurant manger une nouvelle pizza, demain une longue route nous attend mais cela nous ne le savons pas encore, alors attendez la suite.
 
                         
                         
                        dans les rues d'Uyuni
 
                         
                         
                        cimetière des locos, nous nous désaltérons comme nous le pouvons !
 
                                     
                                     
                                    le musée de sel de Colchani
 
                         
                         
                        le dakar est une grosse source de revenus ici
 
                         
                         
                        la Isla Incahuasi, ne pas se faire "alpaguer" !
 
                                     
                                    le soleil se couche, il est temps de rentrer
Mercredi 13 avril,
Nous quittons Uyuni vers 8h30 et nous allons vers un bureau de poste pour acheter des timbres mais il est fermé, nos cartes ne partiront pas de Bolivie. Maintenant place à la piste qui va nous mener vers Tupiza environ 200km au sud d'Uyuni. Nous savions que c'était une piste mais dans cet état non, elle est vraiment impossible, nous passerons par des endroits à faire en vitesses courtes puis roulerons des kilomètres dans des fonds de vallée avec beaucoup d'eau salée et ça c'est plus embêtant car il va falloir faire faire un grand nettoyage d'Hugo sur Tupiza où plus loin, il va y avoir la frontière d'Argentine à passer et nous aurons des ennuis si il y a un contrôle sanitaire.
Nous allons faire ces 200km en 8h00, nous sommes cassés à la fin et continuons vers Villazon et la frontière de La Quiaca que nous atteignons vers 18h00, nous respirons mieux après le stress de cette piste car casser ici aurait été un vrai drame. Nous passons relativement vite les deux frontières bolivienne et argentine, passons au contrôle "phytosanitaire", une franche rigolade qui nous coûte 50$Ar pour une pulvérisation d'un produit X sur la boue qui est partout. Nous continuons un peu la route et faisons un stop à Abra Pampa sur le parking devant une station service, nous dormirons bien compte tenu de cette grande journée.
 
                                     
                                     
                                    la vie quotidienne ici, essayer de gagner de quoi se nourrir, nombreuses ventes sur le trottoir.
 
                                     
                                     
                                    cette piste n'est pas un long fleuve tranquille et il y a des rencontres surprenantes !
 
                                    Tupiza n'est plus très loin, nous allons retrouver l'Argentine
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